POESIE DU GOUDRON, NOCIVE POUR LES POUMONS ?

Publié le par Woody

Aujourd'hui, je suis inspire, vous subirez donc  un texte a double entree.

1) POESIE DU GOUDRON

       Des le lever du jour, c'est la poesie du goudron. 
 Le cycles hument le bitume, la route est la, les gars, elle attend notre salut. 
 Les villages s'eveillent, les bonzes quetent la nourriture, tout est calme. 
 Nous traversons, sans hate, les rues fleuries aux couleurs de carte postale. 
 Dans les maisons sur pilotis ou fume l'encens, on nous hele gentiment, si l'on avait le temps, on pourrait s'arreter, si l'on avait le temps...
Les rizieres sont encore vertes, tandis que les bananiers tendent leurs fruits gonfles de sucre. Les chiens s'etirent langoureusement sur la route, indifferents au passage des camions qui degagent une odeur pregnante de canne a sucre. C'est le moment de la recolte,du depart a l'usine, du broyage et de la filtration. Tout est si beau, le fond de l'air est presque frais et nos efforts, cette matinee, seront mille fois recompenses.


2) ATTENTION LES POUMONS

Des le lever du jour, c'est l'agression des poumons. Les cycles grincent, tout secs, la route est longue, les filles, souhations qu'au bout vienne le salut. Les villages s'eveillent, on evite les bonzes, les bouses, les tessons brises et autres obstacles sur les bas cotes. Nous traversons les rues comme on regarde une carte postale qu'on range et qu'on oublie dans la minute qui suit. Devant les maisons sur pilotis, ou l'on brule les matieres nocives, on nous hele gentiment, mais on a pas le temps, juste celui de decevoir des gens.
Les rizieres sont bientot seches, tandis que la culture intensive des bananes et de la canne a sucre a fait reculer les forets touffues. Les chiens surveillent nos mollets et nous coursent parfois, evitant les camions de canne a l'odeur entetante jusqu'a l'ecoeurement, qui se dirigent vers les raffineries emplissant le ciel de fumees noires. Tout n'est pas beau, le fond de l'air est si tot deja chaud et nos efforts cette matinee attendent d'etre recompenses.

Qu'apprenons nous de tout cela, comprenons nous un peu de la vie qui s'ecoule ici ?
Entre deux versions d'une meme chose, notre inclination ira toujours vers la facilite, la poesie. Une fois que nous serons passes, les ordures bruleront encore longtemps, sans l'innocuite qu'elles avaient au temps ou elles ne contenaient que des matieres perissables. Le goudron des fumees epaisses continuera de remplir les poumons des fermiers aux illusoires masques de coton.
Enfin, paradoxe supreme: En voyageant, on espere ralentir le temps, sans pouvoir vraiment le prendre.
A defaut de comprendre et sans vraiment apprendre, on peut toujours se laisser surprendre. 


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F
Bonjour il est sept heures du matin, la nuit traîne encore, le froid aussi mais nous réserve des journées de soleil nous évitant le verglas pour les prochains jours. Le ton des deux derniers commentaires semble mélancolique et un peu désabusé. Il me semble sentir les odeurs décrites et le regret du temps passé.J'ai aperçu rapidement un beau livre sur la Thailande mais je n'ai pas eu le temps de le regarder ainsi qu'un nouvel ouvrage de Nicole Viloteau mais là encore le temps ne s'arrête pas pour regarder...dans la frénésie des fêtes de Noel. J'ai deux jours de repos car ouverture du dimanche oblige et je vais devenir pendant quelques heures le client des achats de fin d'année en espérant ne pas surconsommer outrageusement et surtout rester aimable. Je me suis commandé un album pour enfant dont j'avais entendu parler sur France Inter dans la rubique francophonie : c'est un bel album et il nous parle de l'Afrique avec toute la magie des couleurs. Ici une grande majorité des maisons ont revêtu leurs guirlandes et autres accessoires électriques qui font juste illusion et que je trouve vraiment vilains : une branche de houx serait un bijou plus élégant ! J'ai désigné comme coup de coeur un rman que j'ai lu en octobre qui s'intitule "j'ai longtemps réver de courir où le héros pédale pédale pour se retrouver... Bon le temps me rattrape: gros bisous de deux corréziens qui ont plaisir à vous lire tous les jours ou presque. Flo 
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F
Bonjour il est sept heures du matin, la nuit traîne encore, le froid aussi mais nous réserve des journées de soleil nous évitant le verglas pour les prochains jours. Le ton des deux derniers commentaires semble mélancolique et un peu désabusé. Il me semble sentir les odeurs décrites et le regret du temps passé.J'ai aperçu rapidement un beau livre sur la Thailande mais je n'ai pas eu le temps de le regarder ainsi qu'un nouvel ouvrage de Nicole Viloteau mais là encore le temps ne s'arrête pas pour regarder...dans la frénésie des fêtes de Noel. J'ai deux jours de repos car ouverture du dimanche oblige et je vais devenir pendant quelques heures le client des achats de fin d'année en espérant ne pas surconsommer outrageusement et surtout rester aimable. Je me suis commandé un album pour enfant dont j'avais entendu parler sur France Inter dans la rubique francophonie : c'est un bel album et il nous parle de l'Afrique avec toute la magie des couleurs. Ici une grande majorité des maisons ont revêtu leurs guirlandes et autres accessoires électriques qui font juste illusion et que je trouve vraiment vilains : une branche de houx serait un bijou plus élégant ! J'ai désigné comme coup de coeur un rman que j'ai lu en octobre qui s'intitule "j'ai longtemps réver de courir où le héros pédale pédale pour se retrouver... Bon le temps me rattrape: gros bisous de deux corréziens qui ont plaisir à vous lire tous les jours ou presque. Flo 
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C
Quelle belle plume !! L'écriture est un talent que je ne te connaissais pas, mais cela ne m'étonne pas de toi, je te sais plein de ressources, plein de mystères... Avec toute cette matière, d'images et de mots, j'espère que tu vas nous le faire ce bouquin, ce récit de voyage !! Et tu peux déjà en mettre un de côté pour moi !!Je vous embrasse fort tous les trois...
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